L’immigration n’est pas seulement la principale source de croissance démographique au Québec : elle est désormais au cœur des nouvelles naissances. Un bébé sur trois né au Québec a aujourd’hui une mère née à l’étranger, deux fois plus qu’en 1997.

Ottawa prévoit une réduction de près de la moitié du nombre de travailleurs étrangers et d’étudiants internationaux d’ici 2027. Un virage majeur pour freiner la pression sur le logement et remettre un peu d’ordre dans le système d’accueil. Voici ce qu’il faut savoir.

Au Salon de l’immigration, tenu les 29 et 30 octobre au Palais des congrès de Montréal, le même constat revenait d’un kiosque à l’autre : trouver un emploi à Montréal n’est pas simple. Étudiants étrangers, demandeurs d’asile, travailleurs temporaires ou résidents permanents, ils n’en sont pas tous à leurs débuts au Québec, mais chacun cherche à s’établir professionnellement. Beaucoup se disent même prêts à quitter la métropole pour les régions.

Le Québec est devenu la province où le plus grand nombre d’étrangers sont renvoyés du pays, et 2025 s’annonce déjà comme une année record.

L’Agence des services frontaliers du Canada (ASFC) entend renvoyer séparément une mère et un père vers leurs pays d’origine, Madagascar et le Nigeria, ce qui causera la séparation d’une famille installée à Montréal depuis 2017. Leurs deux enfants de 4 et 5 ans sont citoyens canadiens.

Sur les réseaux sociaux, des étudiants en médecine discutent de la possibilité d’une grève pour dénoncer la loi spéciale que Québec s’apprête à adopter afin de mettre fin aux moyens de pression des médecins et de faire avancer le projet de loi 106, qui lierait 15 % de la rémunération médicale à des indicateurs de performance.

François Legault martèle que le Québec accueille trop d’immigrants. Il presse Ottawa de réduire de 200 000 le nombre de travailleurs et d’étudiants étrangers et de demandeurs d’asile à Montréal et à Laval. Qu’en pensent les candidats à la mairie ? Aucun ne partage son avis.

Le Québec se montre plus inquiet qu’il ne l’était face à l’immigration. D’après un nouveau sondage Environics, rendu public jeudi, la proportion de Québécois qui estiment que le Canada accueille trop d’immigrants est passée à 51 %, une hausse de cinq points par rapport à l’année dernière.

Le recul des inscriptions d’étudiants étrangers frappe de plein fouet les universités québécoises, et ce sont les établissements francophones qui encaissent le choc le plus durement.

Le recul des inscriptions d’étudiants étrangers frappe de plein fouet les universités québécoises, et ce sont les établissements francophones qui encaissent le choc le plus durement.