Il est temps de cesser de critiquer ce contre quoi on se bat pour penser à ce pour quoi on se bat.

Et parfois, il faut aussi s’y mettre à plusieurs pour réparer une maison qui fuit.

On doit condamner son meurtre, mais ça ne doit pas nous empêcher de rejeter fermement son discours.

On peut cesser le feu avec le bout d’un crayon. Mais parfois, la libération nécessite de continuer à se battre.

Le nombre de morts liés à la faim est le dernier critère à remplir pour que la famine soit officiellement déclarée.

Ces temps-ci aux États-Unis, on amène des enfants se défendre seuls dans les tribunaux d’immigration.

Cette cruauté se construit dans le fil de notre indécence, année après année, insulte après insulte.

À quel moment ou à quel niveau d’autorité cette injonction cesse-t-elle d’être une bonne excuse ?

Il serait plus juste de dire qu’elle reprend plutôt sa place historique d’hégémon mondial.

Le lynchage collectif d’un individu ou d’un groupe n’est pas digne du monde médiatique et du débat public.